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J'aime prendre le train.
D'abord il y a l'ambiance, la gare et son immuable mouvement perpétuel, entre ceux qui attendent et ceux qui courent. Le brouhaha des voix et le piétinement des semelles, bruits doux, sont ponctués d'annonces, de cris, de claquements de talons, de chagrins d'enfants et, parfois, de silence.
Ensuite il y a le départ. Les derniers retardataires grimpent d'un bond et les portes se ferment ; le train se ramasse sur lui-même et dans un sourd grognement d'effort, s'ébranle.
Il y a, enfin, ce sublime pincement d'excitation et l'idée (l'envie presque) que ces rails si fixes pourtant me mènent
ailleurs.
Septembre 2010
7h55 sur Saint Germain brumeux :
Rues calmes
Flot tantôt lent
Tantôt pressé.
Adolescents, hommes et femmes
Marchent, se doublent et se croisent.
Pas feutrés,
Rires étouffés
Par le brouillard.
Un bar ouvert,
Vide.
Illumination sur la rue,
Rosée sur les tables,
Solitude du barman.
10 Octobre 2007
Mathématiques 8h30
la Dame du Bus Opalescentes d’abord, les perles d’eau, flocons fondus, scintillent sur le bonnet et sur l’écharpe. Laine neigeuse, tricotée, qui cascade et s’effrange. Blond ambré ensuite, une mèche rebelle ondule librement, presque bouclée. Sombres enfin, le noir du chaud manteau s’impose et le gris du gant habille avec tendresse la main tenant la barre, jaune. Février 2009 |
Tourmente
Voici venir l'orage :
L'océan déchaîné
Des nuages hurlants
Noie de pleurs torrentiels
Une forêt muette
Où l'arbre, goutte-à-goutte,
Voit l'abri de ses feuilles
Céder sous les assauts
Du vent et de la pluie.
Quand la foudre s'en mêle,
C'est un palais d'éclairs
Lumineux et violent
Qu'abrite la tempête,
Fragile bâtiment
Dansant sur les nuées.
14 Septembre 2009
(pluie du soir)
Ambiance studieuse
en galop d'économie
- la pluie sur la vitre.