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Le quai courbe semble ne jamais finir.
Il fait nuit déjà et les aiguilles vertes égrènent un temps luminescent sur les horloges de la gare.
Des silhouettes aux allures anonymes bornent l'espace, contraintes à une attente qui paraît éternelle.
Lumière et ombre, piliers de métal contre l'éclairage chiche.
Par-dessus les rails emmêlés que les quais peignent, une voix impersonnelle soliloque et les statues se mettent en mouvement.
La gare est vide maintenant.
septembre 2010
J'aime prendre le train.
D'abord il y a l'ambiance, la gare et son immuable mouvement perpétuel, entre ceux qui attendent et ceux qui courent. Le brouhaha des voix et le piétinement des semelles, bruits doux, sont ponctués d'annonces, de cris, de claquements de talons, de chagrins d'enfants et, parfois, de silence.
Ensuite il y a le départ. Les derniers retardataires grimpent d'un bond et les portes se ferment ; le train se ramasse sur lui-même et dans un sourd grognement d'effort, s'ébranle.
Il y a, enfin, ce sublime pincement d'excitation et l'idée (l'envie presque) que ces rails si fixes pourtant me mènent
ailleurs.
Septembre 2010
7h55 sur Saint Germain brumeux :
Rues calmes
Flot tantôt lent
Tantôt pressé.
Adolescents, hommes et femmes
Marchent, se doublent et se croisent.
Pas feutrés,
Rires étouffés
Par le brouillard.
Un bar ouvert,
Vide.
Illumination sur la rue,
Rosée sur les tables,
Solitude du barman.
10 Octobre 2007
Mathématiques 8h30