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Biotope singulier
Jardin à l’abandon, herbes folles qui croissent,
Mon esprit en jachère bruisse de sons violents ;
Rues, halls, cité pressée, mouvement incessant,
Le corbeau qui croasse.
Amphithéâtre plein, l’érudition à verse
Inonde le terreau de quelques jeunes pousses ;
Ainsi cet ignorant tapis de feuilles rousses
Le savoir le traverse.
Bientôt, à la faveur d’un instant de soleil,
Les Muses égarées retrouvent un chemin
Vers le botanique secret. Leurs mains renferment
L’âme qui s’émerveille.
Les vertes frondaisons, le serpolet nouveau,
La timide fougère, tous proches à se toucher
Ploient sur son doux passage au point de se coucher,
Chants, vivats et bravos.
L’âme charmée visite une nature esthète
Aux racines rompant Vanité, statue d’or
Dont l’épée brisée rappelle que la vie adore
Nous faire tourner la tête.
Poème écrit en novembre 2010 pour le concours des Papous dans la Tête à l’occasion de la 63ème Journée des Dédicaces de SciencesPo Paris. Le thème de la singularité et les mots en gras étaient imposés.